Militant du groupe de Courbevoie, Jean Boucher avait été nommé le 30 mars 1946 au bureau de la FA comme membre de la Commission de propagande. Membre de la commission exécutive de la CIP (Commission d’initiative parisienne), il était co-responsable avec sa compagne Lyna du bulletin intérieur de la région parisienne Entre Nous (Paris, au moins 2 numéros en février et mai 1946). Nommé membre de la commission syndicale et du Comité National de la FA au congrès de Lyon (novembre 1948), il a été le gérant du Libertaire, où il remplaçait Maurice Joyeux, d’août à décembre 1949 date à laquelle il démissionnait pour s’occuper du syndicat autonome des travailleurs du livre. Il était alors remplacé au Libertaire par Dupont.
En 1949 il représentait les minorités révolutionnaires de la Fédération du Livre au Cartel d’Unité d’Action Syndicaliste dont il avait été l’un des fondateurs lors de la conférence nationale tenue à Paris les 20 et 21 novembre 1948. Il collabora à l’organe du Cartel Action ouvrière puis Action autonome ouvrière (Paris, 6 numéros, 1949-mai 1950) dont Jean Issert était le gérant. Le cartel réunissait un certain nombre de syndicats autonomes, la CNT –qui le quittera rapidement- la tendance École émancipée et les minorités restées à la CGT et à FO. Lors du congrès de la FA tenu à Lyon en novembre 1948, Jean Boucher avait été avec Maurice Joyeux l’un des défenseurs de cette orientation syndicale. Il figurait sur les listes de domiciles anarchistes à surveiller par la police.
En 1954 Jean Boucher a été candidat aux élections législatives en Seine-et-Oise.