Cristonal Parra avait commencé à militer très jeune à Elda où il fut membre de la junte du syndicat CNT de la construction et collabora à la revue Proa (Elda, au moins 20 numéros en 1935-1936) fondé par Vicente Galindo Fontaura.
Exilé en France lors de la retirada, il fut interné dans divers camps, puis dans un camp disciplinaire après s’être évadé d’une Compagnie de travailleurs étrangers. Installé depuis 1940 à Toulouse, où il travaillait dans une fabrique d’espadrilles, il participa activement à la réorganisation des Jeunesses libertaires en exil.
En 1945 il participa à la revue Impulso (Toulouse) fondée par Felipe Alaiz et Ildefonso Rodriguez pour s’opposer à la motion collaborationniste adoptée lors d’une assemblée plénière à Toulouse en 1944.
A l’automne 1945, après la scission du mouvement libertaire, il était chargé des relations avec les militants originaires de la province d’Alicante et l’un des délégués provinciaux du Comité de relations de la régionale CNt du Levant en exil dont les secrétaires étaient Antonio Alorda et Enrique Ruiz.
En 1946 il fut nommé responsable de la propagande de la FIJL et fut chargé des statistiques au Comité de relations de la régionale CNT du Levant en exil. En mars 1946, lors du congrès tenu par la FIJL à Toulouse, il fut nommé secrétaire général, et c’est lui qui désavoua le comité régional scissionniste des jeunesses libertaires liés à la tendance collaborationniste. Au congrès de l’année suivante il fut nommé directeur de l’hebdomadaire de la FIJL, Ruta (Marseille-Toulouse, 1944-1953) où il remplaçait Rodriguez Zurbaran. Il était toujours secrétaire du CN-FIJL aux cotés de Manuel Moya (secrétaire de culture et propagande), Benito Milla (secrétaire aux relations), J. Villanueva (secrétaire de coordination) et Azucena Adell (secrétaire à l’administration). Il participa au cours de ces années à de très nombreux meetings (Montauban, Montpellier, Lyon, Clermont-Ferrand, etc) en particulier aux cotés de J. Sans Sicart, A. Lamela et les frères Lapeyre.
Puis en 1948, avec sa compagne Azucena Adell, il s’installait comme paysan à Charleval (Bouches-du-Rhône), abandonnait la direction de Ruta puis le secrétariat de la FIJL (1952) pour s’occuper uniquement de la CNT. Nommé secrétaire de la Fédération locale d’Alleins, il fut ensuite en 1962 le responsable à la propagnade de la zone A (Provence-Côte d’Azur), poste qu’il occupa à nouveau en 1968 et au début des années 1980. Cristobal Parra est décédé à Charleval le 1er juin 1984.
Cristobal Parra, outre Ruta, a collaboré à la plupart des titres de la presse de l’exil dont CNT (Paris), Solidaridad obrera, Le Combat syndicaliste, Espoir, Nueva Senda et Umbral.