Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BOCCONE, Augusto

Né à Rossiglione (Gênes) le 31 août 1895 — mort le 17 mars 1978 — Boulanger — FCAI — FAI (i) — GAAP — Florence (Toscane)
Article mis en ligne le 29 novembre 2006
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Après avoir abandonné ses études élémentaires Augusto Boccone avait commencé à travailler comme mitron avec son père et à fréquenter très vite les milieux libertaires. Dité d’une vive intelligence il avait un certain ascendant sur les jeunes de la région avec lesquels il forma un groupe anarchiste vers 1919. Il devint un lecteur assidu des classiques de l’anarchisme (Malatesta, Reclus, S. Faure, etc.) de la presse libertaire et notamment de Il Libertariio (La Spezia) dont il devint ami avec son fondateur Pasquale Binazzi.

Suite à une arrestation au début 1921 pour “offense au roi et insurrection contre le pouvoir de l’État”, il était condamné à 6 mois et 20 jours de prison. Entre 1921 et 1922 il allait pour une brêve période en France où il établissait des contacts avec l’émigration antifasciste italienne.

De retour en Italie, il était à nouveau condamné pour “outrage au roi” en avril 1922, et en juillet 1923 était l’objet d’une perquisition par les carabiniers qui saisissaient toute sa correspondance et des journaux anarchistes. Il fut ensuite soumis à un régime de surveillance.

En 1931 il s’installait à Florence où il ouvrait une boulangerie qui allait être pendant plusieurs années un lieu de rencontre des anarchistes de la région et d’autres provinces.

C’est à son domicile que le 16 mai 1943 se tint une réunion clandestine des anarchistes de Ligurie, Émilie et Toscane à laquelle participèrent une douzaine de délégués — dont Binazzi, Rabitti, Puzzoli, Grassini et Vanucci — qui y constituèrent la Fédération communiste anarchiste italienne (FACI) et appelèrent à la constitution d’un front unique antifasciste. Il participa également à la réunion du 5 septembre 1943 qui décida de la reparution de Umanità nova (Florence, 10 septembre 1943 au 20 mai 1945). Il fut alors membre avec Lato Latini, E. Puzzoli et V. Monni de la rédaction clandestine de Umanità nova tiré à Florence à 1800 exemplaires (18 n° parus avec en 1945 un tirage de 8000).

Pendant toute l’occupation allemande il avait aidé et soutenu de nombreux compagnons en difficulté et recherchés.

En 1945 il participait au premier congrès tenu par la Fédération anarchiste italienne (FAI) organisation à laquele il allait militer le restant de sa vie et à quasiment participer à tous ses congrès. Il fut également le rédacteur-gérant du n° unique de La Voce Anarchica (Florence, 8 septembre 1946).
Partisan d’un anarchisme de lutte de classes, il participa au début des années 1950 aux Groupes anarchistes d’action prolétarienne (GAAP) de tendance communiste libertaire, puis, après l’échec de cette expérience, reprit ses activités au sein de la FAI.

A l’été 1968 il participa au Congrès international de fédérations anarchistes tenu à Carrare.

Augusto Boccone, qui contribua généreusement au soutien de la presse anarchiste, est décédé à Florence le 17 mars 1978.


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