Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BLAIN, Marius, Adrien

Né vers 1863 — Cordonnier — Lyon (Rhône) — Dijon (Côte-d’Or)
Article mis en ligne le 28 novembre 2006
dernière modification le 7 août 2024

par R.D.

Cordonnier à Lyon où il demeurait 4 rue Romarin, Marius Blain participa les 16 et 17 août 1890 au congrès des groupes anarchistes de la région de Genève. A ce congrès qui réunissait une vingtaine de délégués suisses et français — dont Octave Jahn — avait été fondée la Fédération Internationale de Revendication prolétarienne dont le secrétaire était Chomat.

Le 26 avril 1892, comme de très nombreux compagnons dans toute la France — dont 45 à Lyon — il fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai et poursuivi pour « association de malfaiteurs ». Il fut libéré le 11 mai après avoir purgé 2 jours de prison pour « outrages à agents », ayant injurié les agents lors de son arrestation et crié Vive l’Anarchie !. Il demeurait alors au 8 rue Gadagne, chez sa belle mère, Madame Girard, où il exerçait sa profession de cordonnier.

En 1893 il participa à Lyon aux réunions de préparation de la publication de l’hebdomadaire communiste anarchiste régional L’Insurgé (Lyon, 13 août au 18 novembre 1893) ; lors de la réunion tenue début août au café Merle, place de l’Hôpital, et à laquelle participèrent notamment Jean Boget Joanny, Alphonse Camberousse, Jean Rocca, Lombard, Desgranges et Puillet, il avait été chargé de se tenir constamment à la fenêtre de la salle pour « s’assurer si la séance était surveillée ». Le 20 novembre 1893 il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi divers documents. Le 1er janvier 1894, comme une trentaine d’autres compagnons, son domicile 4 rue Romarin fut à nouveau perquisitionné par la police qui avait saisi diverses brochures et journaux. Il était alors le dépositaire de la presse anarchiste à Lyon. Il fut remis en liberté le 11 janvier après interrogatoire.

Il figurait ensuite comme ayant disparu de Lyon depuis le 30 juin 1897. il fut inscrit au début des années 1900 aux états verts n°1 puis, après avoir repris ses habitudes de déplacement, au n°4 des anarchistes disparus et/ou nomades.

Vers 1905 il figurait sur une liste d’anarchistes de Dijon « se déplaçant fréquemment ».

Il y a sans doute identité (ou parenté) avec M. Blain qui en 1936 était abonné à Lyon à Voix libertaire, l’organe de l’Association des fédéralistes anarchistes (AFA).


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