Auguste Blonde, membre de la fédération révolutionnaire de la région de l’Est, qui groupait la plupart des anarchistes de la région de l’Est fut arrêté le 19 novembre 1882, ainsi que de nombreux militants de la fédération révolutionnaire, à la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines d’août 1882 et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon en octobre 1882. Impliqué dans le procès, dit Procès des 66, qui s’ouvrit à Lyon le 8 janvier 1883 devant le tribunal correctionnel, Blonde fut classé dans la deuxième catégorie des prévenus (voir Toussaint Bordat). Il fut condamné, le 19 janvier 1883, à trois ans de prison, 500 f d’amende, dix ans de surveillance et cinq ans de privation des droits civils. Cette peine fut réduite par arrêt de la cour d’appel de Lyon, le 13 mars 1883, à deux ans de prison, 300 f. d’amende et cinq ans de surveillance ; la privation des droits était maintenue.
Blonde, domicilié Place Vendôme, fut secrétaire de la commission chargée d’administrer la Bibliothèque d’études scientifiques et sociales que Joseph Bernard avait fondée à Lyon en mai 1886.
Début 1887 il demeurait 9 rue de la Thibaudière et travaillait comme ouvrier métallurgiste.
Il fut ensuite membre du « groupe de la Guillotière et des Brotteaux », le plus important des groupes anarchistes lyonnais créés au début de l’année 1890. Sur la proposition de Sébastien Faure, ce groupe s’appela, en février 1892 : Les ennemis de toute candidature. Le 19 avril 1892, lors d’une perquisition effectuée à son domicile, la police découvrit une grande quantité de brochures et de journaux : Le Père Peinard, Le Révolté, L’En Dehorsetc. A la fin de ce même mois il était l’objet d’un mandat de recherches après avoir échappé à la rafle préventive à la manifestation du 1er mai et au procès de Ravachol.
Il figurait en 1897 sur une liste d’anarchistes de Lyon où il demeurait 2 rue Tourville.
Au début des années 1900 il était membre du groupe Germinal.