Elevé par un pére socialiste, Ermanno Diana était devenu anarchiste dès son adolescence. En 1917 il était à Vezzano Ligure où la police signalait que « d’une vive intelligence, avec une culture solide, il était susceptible d’influence politique sur les masses ». Le 28 février 1921, il participait à San Mauro Pascoli à une manifestation au cours de laquelle un commandant de carabiniers était tué. Dénoncé comme complice, il était poursuivit, mais finalement acquitté pour insufisance de preuves le 21 septembre par la cour d’appel de Bologne.
En 1923 Ermanno Dianan, qui était marié avec Emma della Motta, émigrait en France et s’installait à Nice où son frère Vittorio, également anarchiste, l’avait précédé en 1922. En contact avec les militants italiens de la région, il était inscrit sur les listes de surveillance (Rubrica di frontiera) par les autorités fascistes et à l’automne 1929 le consulat fasciste de Nice demandait son expulsion. Maçobn) son compte il demeurait Vallon Obscur où il organisait des réunions à son domicile.
Le 15 septembre 1935, il participait à Nice, avec entre autres Domenico Nanni et Angelo Montacci, à une réunion pour étudier la nouvelle ligne politique de l’Union Anarchiste Italienne (UAI) et préparer le congrès anarchiste italien de Sartrouville (novembre 1935). Il était alors fiché comme « devant être tenu pour dangereux ».
E. Diana a été arrêté par la police française le 20 décembre 1939 et interné au camp du Vernet d’Ariège sous l’accusation « de propagande anarchiste et comme étant susceptible de commettre en France des actions terroristes ». En juin 1941 il était rapatrié en Italie, où il était immédiatement arrêté et le 13 septembre envoyé pour deux ans au confinat de Rotonda. Libéré le 27 mai 1943, il était assigné à résidence à Rimini. Dans l’immédiate après guerre et pour des raisons économiques, E. Diana retournait à Nice où il continua de militer dans le mouvement libertaire jusqu’à son décès survenu dans cette ville le 24 octobre 1985.