Ouvrier boulanger, Francisco Berga Ortal avait participé très activement à la collectivisation du secteur lors de la révolution de l’été 1936 et en particulier à l’organisation d’un circuit de distribution du pain. Puis il s’était enrôlé comme milicien et était parti pour le front où il sera blessé.
Exilé en France à la fin de la guerre, il a été interné aux camps de Bram puis d’Argelès-sur-Mer. Enrôlé dans une Compagnie de Travailleurs Etrangers, il parvenait à s’échapper mais était repris et interné au camp de Bram. Pendant l’occupation nazie il était réquisitionné au titre du STO mais parvenait à s’échapper avec la complicité de gendarmes français. A l’été 1944 il était semble-t-il, dans le Cantal et en relations avec les compagnons du Barrage de l’Aigle (voir Juan Montoliu del Campo) et assurait des liaisons avec la Résistance française.
A la libération il travaillait comme ouvrier du bâtiment à Bordeaux puis sur les grands chantiers de construction de barrages (L’Aigle, Bort Les Orgues) et militait dans les diverses fédérations locales de la CNT en exil. Victime d’un très grave accident de travail au barrage de Bort les Orgues, il décidait après sa guérison de rentrer en Espagne avec sa compagne Gabriela Berruezo.
Francisco Berga Ortal est mort à Santa Coloma de Gramanet (Barcelone) le 19 août 1976.