Né dans le village de Novospasovka ay sur de l’Ukraine, Victor Belash avait comencé à militer très jeune et, déjà en 1908, était membre du groupe anarchiste communiste.
Son père, son grand-père et ses deux frères furent assassinés par les troupes blanches de Denikine (selon P. Archinov) ou par les troupes d’occupation austro-allemandes (selon A. Skirda).
Ouvrier à Novospassovka, Victor Belach arrivait fin 1918 à Goulaï Polié où il fut chargé par Nestor Makhno en décembre 1918 d’organiser un congrès de paysans, ouvriers et combattants de la région. A ce congrès, auquel les 3 et 4 janvier 1919 participèrent une quarantaine de délégués, il fut élu responsable de l’état major de l’armée insurrectionnelle et membre du Conseil des insurgés makhnovistes. Il fut, selon Archinov, un excellent stratège militaire et « élabora tous les plans concernant le mouvement des troupes ».
En août 1921, lorsque Makhno était aller se faire soigner à l’étranger, il prit le commandement de l’armée makhnoviste. Blessé grièvement lors de na lbataille de Znamenka, il fut capturé le 23 septembre 1921 par les bolcheviques et emprisonné à Kharkov. Condamné à mort il fut obligé de rédiger sous le contrôle de la Tchéka, des mémoires-confession, dans lesquelles il prit soin de protéger Makhno et ses partisans encore vivants. Des extraits de ces mémoires-confessions, modifiées par la censure, seront publiées dans une revue soviétique en 1928.
Libéré suite à l’amnistie de 1923, il fut ensuite envoyé en exil intérieur à Krasnodar, région du Kuban, où il allait travailler comme mécanicien. Arrêté en décembre 1937 lors des purges staliniennes, Victor Belach a été fusillé en 1938.
Victor Belach fut réhabilité en avril 1976 et son fils, Alexandre, un vétéran de la seconde guerre mondiale, parvint à récupérer les mémoires de son père qu’il publia en 1993.