Jean Albin Bazalgette (parfois orthographié Balzagette) avait d’abord travaillé aux mines de La Grand-Combe (Gard) et avait commencé à se politiser après avoir été renvoyé de la mine de Bouxhors en 1886 pour imprudence. Il a été ensuite mineur à Brassac et avait subi huit condamnations pour délit de droit commun.
En 1892 il était à Vergonheon où il était le correspondant du Pere Peinard et le dépositaire de nombreux journaux anarchistes tout en entretenant des relations avec les mineurs de Brassac. A partir de 1893 il était à Brassav-les-Mines (Puy-de-Dôme) et colportait les journaux anarchistes dans toute la région (Mège, Corte, Areste…). Lors d’une perquisition le 19 février 1894 la police saisissait de nombreux exemplaires du Père Peinard, La Révolte et La Revue libertaire, des lettres de Jean Grave, de Chatel (de La Revue anarchiste) et de quoi fabriquer des explosifs. L’année suivante il était à Issoire et figurait sur la liste des anarchistes du Puy-de-Dôme (31 décembre 1894). Sur l’État récapitularif des anarchistes du Puy-de-Dôme en date du 31 décembre 1896, il était mentionné « comme paraissant peu dangereux ».
Il cessait son activité de marchand de journaux en 1898 et devenait terrassier, puis rempailleur de chaises et manœuvre dans les mines. En avril 1898, recherché pour abus de confiance, il était à Clermont-Ferrand sous un faux nom.
En 1900 il quittait le Puy-de-Dôme et retournait à Auzon en Haute-Loire. Il aurait alors cesser de militer.