Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BERGMANN, Heinrich

FAUD — Wattenscheid (Rhur) — France
Article mis en ligne le 17 novembre 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Heinrich Bergmann s’était sans doute réfugié en France — après la prise du pouvoir par les nazis ou bien au retour d’Espagne ? — puiqu’au moment de la seconde guerre mondiale il avait été interné dans un camp près de deux ans puis avait été envoyé travailler aux fortifications du mur de l’Atlantique. C’est là qu’il fut arrêté par la Gestapo, rapatrié en Allemagne et interné à Wattenscheid. Poursuivi « pour haute trahison » et emprisonné en camp de concentration il fut libéré par l’arrivée des alliés en 1945.

Dès sa libération, il se trouvait en zone d’occupation britannique et participait au conseil municipal de Wattenscheid où il se chargeait de la réorganisation de la police municipale et contribuait à la liquidation des restes du nazisme. Au bout de 4 mois, il craquait nerveusement et réalisant que les mesures qu’il prenait pouvaient prendre un caractère réactionnaire, il démissionnait de son poste. Puis il participait comme conseiller à la culture à la municipalité, partant de l’idée « qu’il était préférable, dans l’intêret de l’humanisme que ce soit moi le responsable que l’un de ces anciens nazis sortant de toutes parts… quand à l’administration communale, elle est décentralisée en accord avec le modèle britannique, ce qui en théorie offre de grandes possibilités au citoyen. Je dis, en théorie, car la réalisation de ces idées se heurte à l’obstacle idéologique de l’éducation nazie et autoritaire des gens, en plus des difficultés économiques qui jouent un rôle très important et négatif ».


Dans la même rubrique