Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BAILLET, Eugène

Né en 1851 — mort en juin 1899 — Ouvrier tabletier — Paris 13
Article mis en ligne le 17 novembre 2006
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Eugène Baillet qui habitait 146 Boulevard d’Italie (Paris 13) avait activement participé aux luttes républicaines menées contre l’Empire. En 1880 il était membre du Groupe d’études sociales des Ve et XIIIe arrondissements fondé par Jeallot, Minville et Jean Grave qui soulignait sa « très grande culture ». Il fut en novembre 1881 le principal rédacteur avec Jean Grave du numéro unique et polycopié du Bulletin des Groupes anarchistes (Paris). L’année suivante il était l’éditeur avec Gustave Falies (Paris 13) et Émile Gautier (Paris 5) d’un Manifeste-programme intitulé L’Anarchie et signé du Groupe parisien de propagande anarchiste auquel appartenaient entre autres Gautier, Vaillat, Courapied, Mollin, Thomachot, Demongeot et Bérard.

C’est lui qui, avec Frédéric Givort, aurait amené Maximilien Luce à adhérer en 1881 au groupe anarchiste du XIVe arrondissement.

Début 1882, avec notamment J. Grave, Kinkermann et Seigné, il était l’un des membres du groupe d’études sociales du faubourg Marceau qui venait de se former et se réunissait 66 rue Monge. Il avait été également à l’initiative du Groupe de propagande anarchiste de Paris qui publia dans Le Révolté (4 février 1882) le placard Mort aux voleurs.

En 1884 il participait avec Grave aux réunions du groupe anarchiste du Panthéon. Il était alors tapissier et demeurait 69 Avenue d’Italie. L’année suivante il était signalé dans les réunions du groupe La Vengeance, rue des Lyonnais (Ve arr.).

Selon Jean Grave, il aurait été à l’origine de la publication de la revue Le Glaneur anarchiste (Paris, 2 numéros en janvier et mai 1885) dont le principal rédacteur était Bérard et le gérant N. Vigon.
Il pourrait y avoir identité avec Baillet dont la police signalait en 1885 qu’il utilisait le pseudonyme Génie.

Père de six enfants, il avait dû “abandonner la propagande militante” quelque temps avant de décéder en juin 1899.

S’agit il du Baillet, signalé en 1888, dans les réunions du groupe du XVe arrondissement ?