Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BERGER, Marius

Artisan potier — SIA — Orléans (Loiret)
Article mis en ligne le 14 juillet 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Anarchiste d’Orléans (Loiret) où il habitait 23 rue Croix de bois, Marius Berger fut révolté par la mort, le 13 avril 1932, de son ami et vieux cheminot anarcho-syndicaliste Henri Legay à la suite d’un passage à tabac par la police locale. Il collabora d’abord au Comité Legay , groupant l’ensemble des organisations de gauche, puis créa un comité concurrent Les amis d’Henri Legay jouissant de l’appui de certains anarchistes et des communistes. Sa campagne active pour la condamnation des policiers meurtriers lui valut de nombreuses difficultés, d’autant qu’il avait été l’objet de critiques dans les colonnes du Libertaire. L’artisan potier eut six contraventions en quelques mois alors qu’il vendait sa production sur le marché. Le 27 juin, un commerçant le frappa mais la police refusa d’enregistrer la plainte. À cette occasion : « La cellule (communiste) d’Orléans réunie le 29 juin après avoir pris connaissance de l’agression policière dont l’anarchiste Berger vient d’être victime, précise :
1) Les communistes ne sont d’accord ni avec le caractère individuel de l’action de Berger, ni avec sa position politique.
2) Ils n’en sont que mieux placés pour reconnaître que Berger, dans l’affaire Legay a fait montre d’un dévouement et d’un désintéressement indiscutables
 » (cf. Le Travailleur, 2 juillet 1932).
En août (ou fin juillet) un policier accusa Berger de l’avoir insulté et le fit condamner à quinze jours de prison et 100 francs d’amende.

En 1936 Marius Berger était membre du groupe La Revue anarchiste et souscrivait en faveur de l’Espagne. Il était également membre du Comité de défense de la révolution espagnole antifasciste. En mars 1938 il effectuait un voyage à Barcelone pour le compte de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) dont il était responsable du comité d’Orléans.

Il y a sans doute identité avec Léon, Marius Berger, né le 11 mai 1879 à Orléans, qui en 1913 travaillait comme tapissier et camelot en mercerie. Il habitait alors avec le typographe Camille Crublé au 4 rue de la Cholerie où, en mai 1913, comme une dizaine d’autres anarchistes de la ville dont E. Armand, ils furent l’objet d’une perquisition qui se révéla infructueuse. Il se disait ami avec Raymond la Science de la bande à Bonnot et fut soupçonné d’émission de fausse monnaie. En 1922 il était le secrétaire du syndicat des marchands forains.


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