Né le 12 février 1912 à Paris, Xe arr. d’un père boulanger, André Barzangette était en 1930 le secrétaire du groupe d’études sociale libertaire de Pantin-Auberviliers. Il demeurait alors à La Courneuve, 35 rue Maurice Lachatre. En 1937 il était, commis boucher aux abattoirs de la Villette ; il avait été auparavant céramiste et employé dans une imprimerie.
Militant en 1936 à la Jeunesse anarchiste communiste (JAC), Barzangette, qui collaborait au Libertaire, fut secrétaire de la Jeunesse anarchiste (JA), puis, selon André Scheck, secrétaire, de 1937 à 1939, de la Fédération parisienne de l’Union anarchiste. Il demeurait alors à Aubervilliers où son domicile, 6 Passage des Roses (?), figurait sur la liste de vérifications de domiciles anarchistes.
En avril 1936 il avait été candidat abstentionniste dans le XIXe arrondissement lors des élections législatives.
Au congrès de Paris de l’UA des 30, 31 octobre et 1er novembre 1937, il avait été élu à la commission administrative aux cotés notamment de Faucier, Frémont, Brière, Scheck, Pedron, Ringeas, A. Mahé, Anderson, Vintrigner et Duviquet. Lors du congrès tenu par la Fédération parisienne de l’UA le 3 février 1938 et auquel participèrent les groupes d’Aulnay, Carrières-sur-Seine, Ermont, Livry-Gargan, Montgeron, Palaiseau, Savigny, Sainte-Geneviève des Bois, Sartrouville, Versaille et Villeneuve-Saint-Georges, il avait été renommé secrétaire administratif de la région aux cotés de Vintrigner (secrétaire), Pedron (secrétaire adjoint), Mahé (trésorier) et Virot (trésorier adjoint). Il demeurait à cette époque 24 rue de la Grange aux Belles et était souvent orateur dans les meetings de l’UA.
A l’automne 1938 il avait été chargé de la récolte de fonds par des cartes de soutien à l’UA (5, 10 et 20 francs) éditées à l’initiative d’Émilienne Morin et de Charles D’Avray.
Le 19 mars 1939 lors du congrès de la Fédération de Paris de l’UA, auquel étaient représentés une trentaine de groupes et auquel assistèrent 80 assistants et délégués, il avait été nommé secrétaire de la Commission administrative de la Fédération aux cités de F. Vintrigner (secrétaire adjoint) Scheck (trésorier), Dubreuil (trésorier adjoint), Gourdin (délégué à la propagande), L. Anderson, R. Coudry Boutefeu, E. Brière, Duviquet Doutreau, N. Faucier, H. Guérin, F. Mahé, R. Pedron, R. Ringenbach Ringeas et R. Rollet Tellor. Lors de ce congrès où il était le délégué du groupe du 19e arrondissement, il avait présenté une motion s’opposant à celle de Charles Laisant (groupe d’Asnières) qui avait fait une proposition d’unité des diverses organisations libertaires (UA, FAF, CGTSR). La motion Barzangette avait été adoptée par 24 voix, contre 5 à la motion Laisant et 3 abstentions.
Le 25 mai 1939, avec Ringeas, Patorni et Doutreau, il avait été l’un des orateurs du meeting tenu par l’Union anarchiste à la salle Albouy contre les décrets-lois, la répression en Espagne et la guerre, qui n’avait réuni que 60 à 70 personnes.
Après la déclaration de guerre, il fut déclaré insoumis ; avec quatre autres militants de la Jeunesse Anarchiste — dont Coutrot et Gilbert Petit — il était passé en Espagne dans l’intention de gagner le Mexique. Tous avaient été arrêtés et internés à Girone en octobre 1939, puis transférés au camp de concentration de Miranda (Espagne) où Barzangette était toujours en janvier 1941.
En 1950 il habitait 7 rue du commerce (depuis au moins janvier 1946) et figurait sur la liste des domiciles à surveiller de la préfecture de police.
Marié à Paris (IIIe arr.) le 27 février 1943 avec Andrée Guerrier, A. Barzagette mourut à Lardy (Essonne) le 12 mars 1981.