Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DENIS, Louis, Pierre

Né le 29 juin 1868 à Chambéry — Tisseur — Roanne (Loire)
Article mis en ligne le 13 décembre 2023
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Arrivé à Roanne en février 1891, Louis Pierre Denis qui était fiché depuis la fin des années 1880 comme anarchiste et était membre du groupe La Jeunesse anti-patriotique de Roanne, avait été signalé comme ayant quitté la France en septembre 1891 avec le compagnon Rivaut à destination de Barcelone.
Début juin 1891 il avait été condamné à 1 franc d’amende pour non déclaration d’une réunion anarchiste où il n’avait pas été formé de bureau. Puis le 28 août il avait été condamné à 2 jours de prison et 6 francs d’amende pour « tapage nocturne », peine qui ne furent pas accomplies. Auparavant il avait été condamné le 20 mars 1888 à 2 jours de prison et 5 francs d’amende pour « rébellion, outrages à agents et ivresse ».

En 1891 il avait résidé à Roanne chez le compagnon Ovize qui sera ensuite condamné à 3 ans de prison pour fabrication et détention d’explosifs.

Le 30 juin 1892 il avait été arrêté dans un restaurant de Roanne pour avoir fait l’apologie de l’assassinat du président Carnot et « avoir dit qu’il était très heureux de sa mort » (cf.La Loire, 1er juillet 1892).
Le 18 juillet 1892, il aurait quitté Roanne en compagnie du compagnon Joseph Causson, ouvrier coiffeur, originaire des Basses-Alpes et âgé de 45 ans. En fait Denis était parti à Thezy auprès de sa mère tandis que Causson s’était diré vers Saint-Etienne puis sans doute Marseille.
Pendant son séjour à Thezy, il avait fréquenté toutes les réunions publiques de cette période électorale, mais n’y avait pas pris la parole.

Le 19 novembre 11892 il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi divers lettres et dociments et l’avait arrêté. Le 22 novembre 1892 il avait été condamné à Roanne à 1 mois de prison pour « outrages » à un commissaire. Le 21 novembre 1892 à l’issue d’une réunion à Roanne où il avait crié « A bas la police ! A bas le commissaire ! », il avait été arrêté. Lors de la perquisition à son domicile, la police avait trouvé de nombreuses brochures et journaux anarchistes ainsi que de la correspondance, notamment avec Louis Thomasson auquel, lors de ses voyages à l’étranger, il demandait entre autres de lui envoyer des exemplaires de La Révolte.

le 1er janvier 189 Louis Denis fut l’objet d’une perquisition et il fut maintenu sur la liste des anarchistes de la Loire lors de la révision de 1900-1901.

Le 9 mars 1900, à Nice, il avait été condamné à 15 jours de prison pour « mendicité », puis le 25 avril à Marseille à 3 mois par défaut pour « faux certificats ». Le 8 février 1901 il était une nouvelle fois condamné à 1 mois de prison à Chalons-sur-Saône pour « vagabondage ».

Au début de l’été 1902il était signalé comme ayant quitté Roanne pour « une destination inconnue ». Inscrit à l’Etat vert n°3, des anarchistes disparus et/ou nomades, il en avait été rayé lors de son retour à Roanne en avril 1903. Le 13 avril 1903 il avait été condamné à Toulon à 1 mois de prison pour « mendicité ».
A l’automne 1904 il était de nouveau signalé comme ayant disparu de Roanne.
Le 6 février 1906 il était condamné à 1 mois de prison et 5 francs d’amende pour « Mendicité » à Tarrascon où le 31 mai 1910 il sera de nouveau condamné pour la même raison à 8 jours de prison.
En mai 1911 il était signalé en région parisienne.


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