Début janvier 1888 Constant Della Casa avait participé à la réunion tenue chez Rousseau à l’initiative de Fleury et où avait été fondé un nouveau groupe réunissant essentiellement des compagnons étrangers. Il demeurait alors 3 rue de Normandie où, au rez-de-chaussée il occupait une petite boutique de cordonnerie. En mars 1888 il avait distribué le manifeste de Rovigo aux ouvriers italiens travaillant dans les raffineries parisiennes. Il était ensuite signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel. Il était toujours signalé dans les réunions en 1893 avec notamment les compagnons Dorzani et Bernardo Miaglia.
Selon la police il était mêlé au mouvement révolutionnaire depuis 1883. Membre du Circolo rivoluzionario italiano, il connaissait Merlino, Molinari, Bertaja, Guzzina, mais affectait « une certaine retenue, parlant à peine et paraissant incapable d’agir ». La police le qualifiait alors de « révolutionnaire indépendant ».
Il jouissait d’une très bonne réputation dans le quartier et avait placé un drapeau tricolore avec un crêpe sur le devant de sa boutique.
Le 4 mars 1893, Della Casa assistait parmi 500 personnes à la réunion de la salle du Commerce, organisée par les anarchistes du XXe arrondissement, l’ordre du jour était le suivant : La misère et ses conséquences ; suppression des bureaux de placement, les grands financiers du Panama.
Le 20 juin 1893, il était présent avec une quarantaine de compagnons à la réunion de la salle Georget, 38 rue Aumaire, organisée par un groupe de cordonniers. L’ordre du jour portait sur : De l’utilité d’un groupement corporatif international. De son organisation, de la nécessité d’une grève internationale et corporative et ses conséquences. Parmi les présents on remarquait les cordonniers anarchistes italiens Dorsani et Miaglia.
Fiché comme anarchiste en juillet 1894 après avoir été arrêté lors de la rafle du 1er juillet. Lors de la, perquisition la police avait saisi plusieurs lettres familiales en italien. Il déclara formellement ne pas être anarchiste, n’en connaitre aucun et ne pas assister aux réunions. Poursuivi pour « association de malfaiteurs” » il fut incarcéré à Mazas avant d’être remis en liberté provisoire le 6 juillet et de bénéficier d’un non-lieu en juin 1895. Toutefois Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1894. Il était également sur l’état du 31 décembre 1894, à la même adresse, 3 rue de Normandie, et il était toujours signalé en 1895