Domenico Albertin s’était installé à La Spezia le 15 juin 1889 et s’y était marié le 1er juillet 1906 avec Aurelia Merani. Le 24 mai 1909 la cour d’assises de Chiavari le condamnait à 32 jours de prison pour « coups, outrages, violences et menaces ». En 1924 il était fiché par la Préfecture comme « anarchiste convaincu en contact avec presque tous les compagnons de la région et récoltant des souscriptions en solidarité avec les compagnons emprisonnés à l’étranger ». Abonné au journal Fede (Rome), il faisait de la propagande anarchiste auprès de ses collègues de travail et notamment aux usines Wickers terni, Oderno Terni et au chantier naval de Portovenere.
Le 6 août 1926 il fut condamné à La Spezia à 50 jours de détention pour « coups et blessures ». Lors des anniversaires de la marche sur Rome, il était systématiquement arrêté.
Fin 1930 il avait demandé un passeport pour émigrer en France et le 7 mars 1931 il avait été inscrit sur les registres de surveillance aux frontières. Le 5 juin 1933, à l’occasion d’une fête du régime, il fut une nouvelle fois arrêté. Il figurait sur la liste d’anarchistes de La Spezia à arrêter et à surveiller. Cette surveillance s’exerça au moins jusqu’à la fin 1950.