Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALBAN, Jean-Louis

Né à Paris le 11 mai 1858 — Plombier zingueur — Paris
Article mis en ligne le 17 juillet 2023
dernière modification le 12 juillet 2024

par Dominique Petit, R.D.
Jean Louis Alban

L’indicateur Barbier notait dans un rapport du 20 janvier 1893, la présence d’Alban à une réunion anarchiste, le 19 janvier 1893, rue du Petit Thouars. Au cours de cette réunion il fut question de faire de la propagande anarchiste lors du tirage au sort des conscrits et de la propagande anti-électorale à l’occasion des élections prochaines.
Le 3 juin 1893, salle du Commerce, 94 rue du Faubourg du Temple, Alban assistait à un meeting de protestation regroupant 500 personnes, contre la condamnation à mort de Foret. Lors de ce meeting Pausader protesta contre les violences policières à l’encontre des anarchistes. Un compagnon montra la chemise de Foret, maculée de sang, à la suite de son arrestation.Une quête en sa faveur permit de récolter 85 francs.
Le 10 juin 1893, Alban était présent à la salle du Progrès, 36 boulevard de l’Hôpital au meeting de protestation, organisé par des étudiants socialistes, contre le jugement concernant Savicki. 5 à 600 personnes assistaient à la réunion. Il s’agissait de protester contre un arrêt de la cours d’appel de Paris ordonnant la remise au consul de Russie des papiers de Savicki, à la suite de son suicide. Ces documents pouvant se révéler compromettants à l’égard d’exilés russes ou polonais.
Le 1er juillet 1893, il était présent, parmi 400 personnes, salle du Commerce, à la conférence publique sur les punitions dans les prisons.
Le 4 juillet 1893, Alban assistait à un meeting contre la fermeture de la Bourse du travail de Paris.
Au début du mois de septembre 1893, Alban, les frères Wagner, Mürch collèrent un manifeste des dynamiteurs, dont 1500 exemplaires avaient été ramenés de Londres par Lassalas.
Le 2 septembre 1893, Alban était présent parmi les 150 personnes assistant à une réunion publique au préau de l’école rue Ramponneau. Aucun bureau n’y avait été constitué. On parla du suffrage universel ne servant qu’aux ambitieux et on recommanda l’abstention.
Le 2 décembre 1893, Alban assistait à une soirée familiale, 70 rue d’Angoulême, avec une conférence de Sébastien Faure, devant 200 personnes.
Jean-Louis Alban avait un dossier anarchiste à la Préfecture de police, enregistré sous le numéro 195667.
Il figurait sur la liste des anarchistes parisiens établie par la préfecture de police au 26 décembre 1893.
Il fut arrêté et perquisitionné le 5 mars 1894, pour association de malfaiteurs, il demeurait alors 25 rue du Pressoir. La perquisition opérée à son domicile ne donnait aucun résultat. Il fut libéré le 6 avril 1894. En mai 1894 demeuraient à la même adresse Gustave Leboucher et sa belle sœur la veuve Bréjeot

Le 2 juillet 1894, il fut mis à la disposition de l’autorité judiciaire pour association de malfaiteurs. Le 10 septembre 1894, il figurait sur une liste d’anarchistes connus de la 3e brigade de la Préfecture de police.


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