Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CARRILLA ALBALA, Mariano

Né le 11 novembre 1892 à Lanaja (Huesca) — mort en déportation le 16 août 1941 — Garçon de café ; journalier — CNT — Barcelone (Catalogne) — France
Article mis en ligne le 3 juillet 2023
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Né dans la province de Huesca en Aragon Mariano Carrilla Albala (parfois orthographié Carilla) avait émigré très jeune à Barcelone où dès le début des années 1910 il avait adhéré à la CNT et s’était impliqué dans toutes les luttes ouvrières. En 1925 il avait épousé Hipolita Peguera Feixa dite Paulina dont il se séparera plusieurs années plus tard.
Dans les années 1930 il travaillait comme serveur dans un cabaret de Barcelone Tous les étés il retournait à Lanaja pour y travailler comme journalier aux travaux des champs. Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936 il se trouvait à Lanaja et s’était enrôlé dans une unité de cavalerie d’une milice du POUM avec laquelle il participait aux combats de Leciñena et au siège de Huesca. Après la militarisation des milices, il retournait à Barcelone où il allait occuper divers postes de responsabilité à la CNT.

Fin janvier 1939 il passait en France lors de la Retirada et était interné au camp de Saint-Cyprien. Puis il s’enrôlait dans la 17e Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) à destination de Dunkerque. Lors de la percée allemande de juin 1940 il était fait prisonnier à Bray-les-Dunes et interné au Stalag VIII-C à Zagan (Silésie), puis en décembre 1940 au Stalag XII-D à Trèves. Le 21 janvier 1941 il était déporté au camp de concentration de Mauthausen (matricule 4339) d’où le 17 février il fut transféré au camp de Gusen (matricule 10422) où il allait travailler à la carrière. Le 16 août 1941 il fut envoyé au château de Hartheim où il fut sans doute gazé le jour de son arrivée (bien que son acte de décès mentionne le 24 septembre 1941).


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