Le charpentier flamand bilingue Arthur Bogaerts vivait à la fin des années 1870 rue du Chemin de fer à Saint-Josse-ten-Noode.
Il évolua de socialiste modéré en 1879 à radical en 1880 et anarchiste en 1881.
En 1879-1880, il était un membre important du syndicat bruxellois des menuisiers et, à ce titre, assistait également aux réunions de La Chambre du Travail, possibiliste.
À l’automne 1879, cependant, Bogaerts était devenu l’un des principaux membres de Vryheidsbond, flamand. Il avait immédiatement annoncé qu’il ferait tout son possible pour affilier les menuisiers à ce syndicat.
Au printemps 1880, il avait été expulsé de La Chambre du Travail à cause de ses opinions trop radicales. Il défendait désormais les revendications des révolutionnaires des Cercles Réunis. Il devint l’une des figures permanentes de ce mouvement et siégea bientôt à son comité central. La police municipale écrivait à son sujet : « Il passe des nuits à étudier les élucubrations qu’il débite dans les meetings ou dans les estaminets. » Et il faisait partie du comité qui préparait le congrès national révolutionnaire du 19 septembre à Bruxelles.
Lors de ce congrès, il avait été élu membre du Comité central de l’Union nationale révolutionnaire qui y avait été fondée. En 1881, Arthur Bogaerts était l’un des membres les plus importants du cercle Les Anarchistes Bruxellois.
Il y a sans doute identité avec Auguste Bogaers (sic) signalé par la police française comme étant membre à l’été 1881 du groupe anarchiste de Belleville à Paris.