Orphelin de père à la naissance, Giuseppe De Luisi (parfois orthographié De Luigi) s’était jeté dans les luttes sociales à la sortie de la Première guerre mondiale.
En 1921 il avait été condamné à Turin à 1 an et 6 mois de prison pour “détention d’armes”. En avril 1923, toujours à Turin, il était condamné à 25 ans de prison pour avoir été trouvé porteur d’une bombe dans l’enceinte du tribunal, peine aggravée de 20 années supplémentaires prononcées par le tribunal de La Spezia (en 1926 ?), semble-t-il pour le meurtre de 2 carabiniers.
Toujours emprisonné en 1931 il ne sera libéré du pénitencier de Saluzo qu’en 1945 par un groupe de partisans auquel il se joindra (Division Cuneo) et avec lequel il participera aux combats de la Libération. Puis il s’établissait à Vérone.
Fin 1949, en solidarité avec les compagnons espagnols, il décidait d’attenter à la vie de l’ambassadeur franquiste de Rome où il se rendait le 19 janvier 1950. Dans a nuit du 21 au 22 janvier 1950 il était arrêté par une patrouille de carabiniers à proximité de l’ambassade d’Espagne et était trouvé en possession d’une grenade et d’un pistolet. Il revendiquait immédiatement ses intentions devant le juge d’instruction. Il fut traduit en justice le 9 novembre 1951 à Rome. Acquitté pour la tentative d’attentat, il fut condamné à 6 ans de prison, une année de surveillance spéciale et 100.000 lires d’amende pour « détention d’armes En appel en avril 1952, la peine fut réduite à 4 ans de prison et 60.000 lires d’amende. », peine confirmée à l’été 1953.