Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BRESCI, Gaetano

Né à Coiano di Prato (Toscane) le 10 novembre 1869 — mort en prison le 22 mai 1901 — Ouvrier textle — Italie — Paterson (USA)
Article mis en ligne le 14 août 2021
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.
Gaetano Bresci

Né dans une famille paysanne Gaetano Bresci avait commencé dès l’enfance à travailler dans une filature où il allait côtoyer des compagnons anarchistes. Il fut condamné une première fois à 15 jours de prison pour « outrages et refus d’obéissance ».
En 1895, suite aux lois anti anarchistes de Crispi, il fut relégué dans l’île de Lampedusa avant de bénéficier d’une amnistie fin 1896. Ne trouvant pas d’emploi, il émigrait alors aux États-Unis et arrivait à New York fin janvier 1898. Il s’installait à Paterson (New Jersey) et travaillait dans une filature.

Suite aux émeutes de 1898 à Milan contre la hausse des prix — où la troupe avait tiré au canon sur les émeutiers — il décidait de venger les nombreuses victimes, rentrait en Italie et tuait le roi Umberto I le 29 juillet 1900 à Monza. Il fut arrêté à Milan le 29 août suivant et traduit en justice où il fut défendu par Saverio Merlino. Il revendiqua l’attentat en ces termes : « J’ai attenté à la vie du chef de l’État parce qu’à mes yeux, il est le responsable de la mort de toutes les victimes du système qu’il représente et défend… et notamment de la sanglante répression en Sicile il y a 7 ou 8 ans… puis de celle de 1898 encore plus féroce et barbare… ». Condamné aux travaux forcés à perpétuité, il fut interné au pénitencier de Santo Stefano où, le 22 mai 1901, on le retrouva pendu dans sa cellule (assassiné ?).

A l’annonce de sa mort, L. Bertoni écrivit dans : « Saluons en Gaetano Bresci un martyr de la liberté ! En son âme ont vibré avec une rare puissance toutes nos haines et amours, tous nos espoirs, nos désirs et nos volontés. Il s’est évadé par la mort mais sa mémoire est impérissable et elle grandira dans le peuple… pour marcher à la conquête de la justice et du bonheur. Oui elle viendra la promise que tu espérais peut-être voir répondre à ton appel… Oui, loin sur la route de l’avenir, nous verrons se lever, fière et belle, la Révolution » (cf. Le Réveil).


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