Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BERTRAND (frères)

Horloger bijoutier — Paris
Article mis en ligne le 26 juin 2021
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Bertrand, dont le frère se prénommait Auguste, demeurait 9 rue du Moulin des Prés et avait été à l’automne 1889, avec Gobert, l’organisateur des réunions publiques du groupe des V et XIIIe arr.ondissements dont il était l’un des animateurs avec Jules Dejoux.
Dès 1890 puis en 1891 les frères Bertrand étaient signalés dans les réunions r aux Vendanges de Bourgogne rue Pascal du Groupe des V et XIIIe arrondissements. En juin 1891 une scission aurait eu lieu dans le groupe après que Bertrand ait refusé de rendre de l’argent souscrit par les ouvriers mégissiers et destiné à publier un journal qui ne paraissait toujours pas. Bertrand et ses compagnons avaient alors assuré avoir dépensé la somme pour acheter des caractères d’imrimerie et la location d’un local. Le 15 mars précédent, le groupe avait organisé une fête familiale, rue Pascal, pour financer le projet de journal et avait réuni une cinquantaine de personnes.

En 1892 l’un des frères Bertrand était signalé dans les réunions du groupe des V et XIIIe arrondissements, salle Messier, 127 rue Mouffetard. En décembre 1892 il avait fait tirer à 2000 exemplaires « La défense de Sébastine Faure » devant le jurry des Bouches-du-Rhône, à distribuer gratuitement dans les groupes. A cette même époque, avec notamment Lucas, il critiquait fortement l’oeuvcre des soupes populaires mis en place par Ouin et Rousse, leur reprochant d’aller « faire des courbettes chez le bourgeois » pour obtenir de l’argent au lieu de « Lui prendre ce dont il a besoin ». Il diffusait la chanson La grève des mineurs qu’il aimait à entonner avec Biribi, Les Insoumis et d’autres chants anarchistes.

Il s’agit sans doute des frères Bertrand qui avaient été perquisitionnés le 1er janvier 1894 à leur domicile de la rue de Vanves


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