Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

AUDOUARD, Eugène

Né en 1862 ou 1869 à Montagne sur Sèvre (Vendée) ou à Montagne au Perche (Orne) — Collporteur et chanteur ambulant
Article mis en ligne le 26 février 2021
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Eugène Audouard était sans doute originaire de Mortagne sur Sèvre (Vendée) et avait été fiché pour avoir « tenu des propos anarchistes ». En juillet 1894 il avait été arrêté dans la région de La Roche sur Yon, par la gendarmerie pour « coups » puis avait disparu après avoir été relaxé par le Parquet : la gendarmerie ayant omis de précise dans son procès-verbal qu’il était soumis « à surveilance spéciale », il avait bénéficié d’un non-lieu au grand dam du préfet de la Vendée qui suggéra aux autorités de désormais adresser aux parquets les listes de tous les individus soumis à surveilance.

En août 1896, la gendarmerie de Saintes avait investi une « maison inhabitée » à Talmont (Charente-Inférieure) et avait procèdé à l’arrestation d’une « bande » de neuf « malfaiteurs qui dévastaient et terrorisaient la contrée », tous ouvriers ou travailleurs exerçant des petits métiers. Parmi eux, Eugène Audouard, trente-quatre ans, « chanteur ambulant » (ou encore « marchand de chansons »), « signalé et recherché comme dangereux anarchiste ». Ils furent tous condamnés et incarcérés pour vol, vagabondage, mendicité en réunion, effraction avec escalade.

Il se confond peut-être avec un « vannier ambulant » du même nom, « sans domicile fixe », associé à « une bande nomades » de cinq membres qui, là encore, selon la presse, écumait les campagnes du département de l’Aube. Eugène Audouard avit été condamné à trois mois de prison pour vol et tentative par le tribunal correctionnel d’Arcis-sur-Aube le 3 mai 1895.

Avec d’autres compagnons sur le trimard, il fut de nouveau condamné et écroué pour mendicité et vagabondage le 22 juin 1899.


Dans la même rubrique