Forgeur de clés, Pietro Acciarito avait été poursuivi en mai 1897 pour une tentative d’attentat contre le roi Umberto de Savoie. Lors de son interrogatoire, à la question sur la profession qu’il exerçait, il avait répondu « Affamé ». Suite aux pressions et mauvais traitements auxquels il avit été soumis, il avait dénoncé dovers compagnons — dont Diotallevi, Ceccarelli, Gudini, Collabona- qui n’avaient rien à voir avec l’attentat. Lors du procès, il avait notamment déclaré : « Quand on est fatigué de la vie, les uns se suicident ; les autres adoptent une vie irrégulière. Moi j’ai choisi ce moyen. On jette de millions en Afrique et ici on a faim ! » Condamné à la prison à perpétuité en ergastulo (à subir dans un établissement spécial ; les 8 premières années à l’isolement cellulaire, puis travail obligatoire avec les autres condamnés et avec obligation de silence). A l’énoncé de la peine il s’était écrié « Aujourd’hui mon tour, demain le vôtre ! Vive la révolution sociale ! Vive l’Anarchie ! ».