Rosa Dubovsky avait commencé à militer très jeune en Russie. En 1906, avec Adolf Dubovsky qu’elle avait épousé en secret et qui avait déserté de l’armée impériale, fuyant la répression et les pogroms anti juifs, elle était passée en Turquie d’où, avec de faux papiers, chacun de son coté parvenait à embarquer pour l’Argentine où tous deux se retrouvèrent à Rosario en 1907. Rosa y travailla comme ouvrière chapelière et Adolfo comme employé aux chemins de fer. Puis le couple s’installa à Santa Fé où il s allaient s’intégrer au mouvement libertaire et syndicaliste local. Ils cachèrent notamment à leur domicile plusieurs compagnons recherché. Rosa était la secrétaire de la Bibliothèque Émile Zola de Santa Fé, adhérente à la FORA et d’une bibliothèque Emma Goldman, exclusivement réservée aux femmes.

En 1930, suite à la répression à Santa Fé et au coup d’État du général Uriburu, le couple, qui avait alors 6 enfants, était parti s’installer à Buenos Aires où ils pouvaient passer plus inaperçus. Elle continua de militer à la Fédération Libertaire argentine (FLA) et à la FORA et travailla comme tapissière. Dans le quartier où elle résidait elle regroupait les lingères et leur enseignait les tactiques de grèves et d’organisations feminines. Elle était très proche et amie des anarco-féministes Juana Rouco et des sœurs Quesada.

Dans les années 1930 elle fut particulièrement active dans la Commission Pro presos de Bragado (voir P. Vuotto) puis dans les comités de soutien à la révolution espagnole.

Veuve depuis 1936, Rosa Dubovsky, dont deux de ses filles et l’un de ses fils étaient également militants anarchistes, est décédée en 1972.