En 1929 Lucien Ballet était insoumis au service militaire et secrétaire de la Ligue des réfractaires. Arrêté et objet d’une perquisition, il fut poursuivi le 23 avril 1930 pour « vol » (des papiers lui ayant permis de faire des certificats de travail), « port d’arme » (il était porteur d’un revolver lors de son arrestation) et « détention d’explosifs » (2 ampoules de morphine pour diminuer les souffrances provoquées par des crises internes). Après une plaidoirie de Suzanne Levy, qui fit tomber les principales accusations, il fut condamné à 3 mois de prison avec sursis et 100 francs d’amende. Puis il fut poursuivi pour crime « d’insoumission en temps de paix » et fut condamné le 16 mai suivant à 6 mois de prison avec sursis.