Slobodan Drakulic était le fils d’un général titiste qui après la guerre s’était consacré à la recherche des criminels de guerre Croates (Oustachis) et serbes (Tchetnks) qui avaient collaboré avec les nazis.
Penndant de longues années il enseigna l’autogestion à l’université de Rijeka-Fiume. Dans les années 1970 il s’était rendu compte que l’appareil bureaucratique yougoslave représentait une nouvelle classe opprimante et s’était rapproché des libertaires.
En 1979, avec sa compagne Mira, il avait participé au colloque international sur l’autogestion organisé à Venise à l’initiative du Centro Studi Libertari de Milan. En 1981 il publiait avec sa compagne un recueil de textes en serbo-croate sur les groupes armés en Italie.
En 1984, il quittait la Yougoslavie et allait au Canada où il prenait pour compagne une canadienne rencontrée au colloque de Venise. Depuis le Canada il suivait avec douleur et préoccupation la montée du nationalisme en Yougoslavie et la décomposition du pays. Dans les années 1990 il écrivit plusieurs articles sur ce sujet dans la revue Germinal (Trieste) et se montrait profondément affecté de la liquidation du petit mouvement libertaire en Yougoslavie et du ralliement de certains vieux de ses compagnons à la cause de “la défense de la patrie”.
Slobodan Drakulic, qui était professeur à l’université Ryerson de Toronto, est décédé le 27 septembre 2010.