Devenu marin à l’âge de 16 ans, Francisco Canillas avait immédiatement adhéré à la société de résistance ouvrière La Naval à Barcelone. Puis il avait cessé de naviguer et devenu docker avait milité au syndicat CNT des transports. Entre 1920 et 1927 il résida aux États-Unis où il fut membre des IWW et fut notamment en contact avec Patricio Navarro chargé en Espagne de l’évacuation vers les Amériques de militants recherchés.
Revenu à Barcelone, il participait aux combats de rues lors du coup d’État franquiste de juillet 1936. D’abord milicien, il s’opposa ensuite à la militarisation et retourna alors sur les docks de Barcelone.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné à Saint-Cyprien et au camp d’Argelès. Puis il fut enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux fortifications de la Ligne Maginot. Fait prisonnier lors de la percée allemande de juin 1940, il fut ensuite déporté au camp de concentration de Mauthausen dont il ne fut libéré qu’en mai 1945.
A son retour en France, il continua de militer à la CNT en exil, à la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP) et aidait également la CNT française.
Francisco Canillas, qui se définissait comme « non violent » et était un admirateur de Tolstoï, est décédé à Lamotte Beuvron le 14 avril 1982. Il était également président de l’Amicale des déportés, internés et familles des disparus du Loir-et-Cher.