Ouvrier du textile, Mario Arnijas était un passionné de chant et passait son temps libre entre le syndicat CNT et des concerts de chant. Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, il s’était engagé dans les milices.
Passé en Frane lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps puis fut enrôlé dans la 171e Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux fortifications de la Ligne Maginot. Fait prisonnier lors de la percée allemande de juin 1940, il fut ensuite déporté au camp de concentration de Mauthausen où ses talents de chanteur le sauvèrent de la mort.
A la libération du camp en mai 1945, il fut rapatrié en France et s’installa à Paris et développa ses talents de chanteur, se produisant dans la plupart des théâtres de la capitale et en province. Il y fondait une famille avec sa compagne Marthe dont il eut deux enfants et était membre de la Fédération espagnole des déportés et internés politiques (FEDIP).
Suite à une opération d’un cancer de la gorge, il perdait sa voix et se retirait alors dans les Pyrénées-Orientales où il décédait en février 1981.