Jules Ardouin participa à la Commune de Paris. Exilé à Londres, il s’y maria en 1877. II était le père de Georges Adouin dit Jules, militant libertaire (voir ce nom).
Revenu en France après l’amnistie, il avait été membre d’u groupe d’aide aux amnistiés. Pour échapper au patronat il avait monté un atelier pour la fabrication de couleurs pour la teinte des plumes. Devenu l’un des principaux fournisseurs de la place de Paris, il avait dû contre son gré, prendre des ouvriers. Adversaire de l’exploitation de l’homme par l’homme, il avait décidé que, chaque fin d’année, qu’une partie des bénéfices de sa fabrication seraient partagés entre lui et ses ouvriers et qu’une autre partie serait destinée aux œuvres de propagande et de solidarité.
Au printemps 1910, il fut membre avec son fils du Comité révolutionnaire antiparlementaire.
Dans Les Temps nouveaux (17 janvier 1914), Jean Grave, qui s’était fâché avec lui (ou avec son fils ?) lors de l’affaire Rousset, annonçait son décès et l’estime qu’il portait à cet « honnête homme dans toute l’acceptation du mot. Et il serait à souhaiter que l’idée comptât beaucoup d’hommes de son caractère ».