John Andersson a été en 1910 l’un des fondateurs de l’organisation syndicaliste révolutionnaire suédoise SAC (Sveriges Arbetaren Centralorganisation) dont il allait être le secrétaire de nombreuses années. Après la fondation de l’AIT à Berlin en 1921 et l’adhésion de la SAC à cet organisme, il allait se montrer l’un des défenseurs les plus acharnés des principes et tactiques de l’anarcho-syndicalisme.

Membre du Conseil International de Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) en 1937, il était nommé l’année suivante secrétaire de l’AIT, poste qu’il occupera jusqu’au congrès de Puteaux en 1953. Il fut délégué de l’AIT au 12e congrès de la SAC tenu à Stockholm du 2 au 8 juin 1946 et auquel participèrent 328 unions locales ; c’est à ce congrès que fut prise la décision de transformer le quotidien Arbetaren en hebdomadaire et de ne garder qu’un seul quotidien, Nordlandsfolket (Kiruna). Au sein de la SAC il défendait en permanence la ligne libertaire orthodoxe en particulier contre la tendance réformiste animée par Helmut Rudiger. Il soutenait également l’aile majoritaire du mouvement espagnol exilé. Il restera fidèle à cette ligne après que la tendance de Rudiger l’ait emporté au sein de la SAC provoquant l’exclusion de cette organisation de l’AIT. En 1956 il accompagna Federica Montseny lors d’une tournée de conférences en Suède.

John Andersson est mort le 9 décembre 1967.

Sa compagne depuis plus de 50 ans, Laura Andersson, qui était également membre de la SAC et l’avait souvent accompagné lors des congrès de l’AIT, était décédée fin 1966 ou début 1967 âgée de plus de 80 ans.