Fils de Pietro et de Rachel Furini, Giuseppe Carpigo, qu avait été déclaré inapte au service militaire, était arrivé en France en janvier 1891 et avait résidé à Nice, Marseille (sous le nom de Neri), Dijon Versailles et Sainrt Denis. Fiché comme anarchiste militant et suite à une instruction ouverte pour “fabrication et émission de fausse monnaie” il avait été expulsé de France par arrêté du 31 octobre 1893 qui lui avait été notifié le 3 novembre. Une perquisition à son domicile, 19 rue de Paris à Saint-Denis où avait été saisie une correspondance et des documents prouvant qu’il était anarchiste mais où l’affaire de fausse monnaie n’avait pu être établie, Carpigo lors de son interrogatoire avait affirmé qu’il était “socialiste et non anarchiste, victime d’une méprise parce u’il avait connu à Marseille un compatriote nommé Damerini, relieur, actuellement à Carpentras. Il avait ajouté que Damerini “réellement anarchiste lui avait envoyé plusieurs lettres dans lesquelles il développe les théories du parti et tenté, sans succès de les faire partager à son corrspondant » et qu’une “perquisition pratiquée chez Damerini « prouverait la véracité de ses dires ». A sa libération il serait parti à San Remo (Italie).
Le 10 janvier 1894 il avait été condamné à Rome à 3 jours de réclusion.
Au printemps 1896 la police française signalait son arrivée à Barcelone où il demeurait avec le compagnon Michele Angiolillo et était signalé aux autorité espagnoles. Auparavant il avait été recherché en vain dans la région de Perpignan.
En 1897 il aurait été à Marseille où il travaillait sous le faux nom de Giuseppe Neri chez un coiffeur du Prado jusqu’à la fin du mois d’août. Il serait ensuite allé à Bruxelles où il avait été recherché en vain.