Ancien conseiller d’arrondissement, Louis Breton avait dilapidé la certaine fortune dont il disposait et était devenu anarchiste à la fin des années 1880.
En mars 1863 il ; avait été condamné à Vendôme à 16 francs d’amende pour « le vol d’un arbre » et et en juin 1885 à 200 francs d’amende pour « diffamation ».
Fiché au début des années 1890 comme peu dangereux, il fut en 1891, l’organisateur avec notamment Philippeau et Chartier de réunions anarchistes dans le Vendômois auxquelles participa notamment Tortelier, et l’organisateur d’un groupe comprenant une douzaine de membres. Il collaborait notamment à La Révolte dont il était le dépositaire ainsi que du Père Peinard.
Fin décembre 1893, suite à l’arrestation Orléans de Philippe Colas avec lequel il était en contact, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi des brochures et un grand nombre de journaux. Lors de son interrogatoire devant le juge d’instruction, il avait revendiqué ses convictions anarchistes mais avait déclaré ne faire partie d’aucun groupe et réprouver la propagande par le fait. La police le considérait comme le responsable du groupe local — comprenant entre autres Chartier, Leleu et Cabaret — qui se réunissait à son domicile. Il fut l’objet d’une instruction pour « association de malfaiteurs ».
Fin janvier 1894 suite à l’emprisonnement d’Ernest Chartier (voir ce nom) il fut l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi de nouveaux exemplaires du Père Peinard et de La Révolte qu’il s’était « procuré depuis que sa correspondance avait été saisie à la poste ».