Jean Borla avait travaillé comme ouvrier d’armurerie à Saint-Étienne, le 28 juin 1875, il avait condamné à Lyon à 8 jours de prison, pour outrages à agents.
Depuis 1877, il était employé comme ajusteur à la fabrique de canons Hotchkiss à Saint-Denis. Il vivait maritalement depuis la même année, avec Elisa Royer, blanchisseuse avec laquelle il eut un enfant.
Borla fut en relation avec les anarchistes en 1891-1892, puis cessa de les fréquenter. En 1894, il semblait ne plus s’occuper de politique.
Borla figurait sur la liste des anarchistes du 20 février 1894, établie par la Préfecture de police. Son dossier portant le n° 214.980.
Le 28 février 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener à son encontre, pour association de malfaiteurs.
Le 2 mars, le commissaire de police de St Denis Nord, se présenta à son domicile, 5 rue de Strasbourg à St Denis où il occupait un logement situé au premier étage, composé de trois pièces et d’un atelier. La perquisition fit découvrir le numéro du 24 décembre 1890 de La Riscossa, celui du 26 février 1891 d’Il Proletario, un numéro du journal satirique Birichin et une brochure La société future. Borla expliqua que la brochure avait été distribuée à la porte de l’usine et que les journaux avaient été laissés « par un compatriote dont il avait oublié le nom ». Il reconnut qu’il lisait Le Père Peinard à l’usine Hotchkiss mais qu’il n’y était pas abonné et nia être anarchiste. Il fut emprisonné à Mazas le 3 mars 1894 et mis en liberté provisoire le 6 mars.
Le 6 juin 1895, le juge d’instruction Meyer, délivrait une ordonnance de non-lieu dans l’affaire d’association de malfaiteurs.