Anarchiste de tendance individualiste, Bruin (ou Bruyn) refusa en 1899 la conscription avec plusieurs autres appelés dont le tolstoien Wendt. Tandis que ce dernier, convaincu après plusieurs semaines par un aumônier de s’intégrer au service des ambulanciers, Bruin tint bon et fut condamné à une peine de 1 an. Au bout d’un an on lui promit la liberté « à condition de prendre le fusil et le sabre ». Il refusa de nouveau et fut condamné comme récidiviste à 1 an et 4 mois de prison. Il écrivit alors à des amis : « Ma conviction m’est plus chère que ma vie. On peut me prendre la vie. Ma conviction, jamais ». Libéré le 12 mai 1900, il fut conduit à Bréda où se trouvait son régiment et refusa de nouveau d’endosser l’uniforme. Il fut alors incarcéré à la prison de Bois Le Dic en attendant une nouvelle condamnation.
A l’automne 1900, il aurait finalement cédé et accepté d’être milicien à l’infirmerie ; il avait écrit à ses parents : « Je sentais bien que je ne pouvais plus résister et qu’un malheur viendrait sur moi si je continuais. Voila pourquoi j’ai consenti ».
En décembre 1900, dans un accès de désespoir il tenta de s’ouvrir une veine avec une plume et fut transféré à l’hôpital militaire où, après avoir été soigné, il fut transféré vers février 1901 dans le corps des ambulanciers.
BRUIN (ou De BRUIN)
La Haye (Hollande)