Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BORNAND, Henri-Ernest

Né le 18 novembre 1883 à Sainte-Croix (Vaud) — Employé ; gypsier peintre — FUOSR — Lausanne — France
Article mis en ligne le 10 mai 2018
dernière modification le 8 août 2024

par Gianpiero Bottinelli, R.D.

Dès 1900 Henri Bornand envoya des article au Réveil socialiste anarchiste (Genève) de Bertoni, sur le syndicalisme et l’antimilitarisme. En 1905, il fut condamné à 20 jours de prison pour ne pas s’être présenté au conseil de révision et en mai distribua à Lausanne des tracts antimilitaristes à des soldats. En mars 1907 il refusa pour la deuxième fois d’effectuer son service militaire.
Il fut membre plusieurs années du comité de rédaction de l’hebdomadaire La Voix du Peuple (Lausanne) organe de la FUOSR et son éditeur responsable. Depuis 1908, il fut aussi un des responsables de la Maison du Peuple (secrétaire des conférences) et animateur du syndicat des peintres en bâtiment de Lausanne.
En 1908, il passa en procès pour un article de La Voix, puis pour une distribution de tracts.
En 1911, il était le responsable de La Libre pensée internationale, journal bi-mensuel publié à Lausanne.

En 1915 il fit partie de la commission de l’École Ferrer de Lausanne ; il collabora aussi à La Libre Fédération (1915-1919), le journal interventionniste fondé par Jean Wintsch. Il partit travailler en France de 1916 à 1922.
Le 15 novembre 1918 il fut l’un des signataires du manifeste « Une séquestration » contre la détention de Bertoni à Zürich pour l’affaire dite de »la bombe ».

De retour en Suisse, il s’engagea dans la campagne pour Sacco e Vanzetti. En 1929 il était caissier de la section du bâtiment de Lausanne, auprès des secrétaires de la FOBB Adrien Buffat, anarchiste lui aussi, et Clovis Pignat (voir ces noms), mais dut démissionner sous la pression des communistes.

En 1936 il fut secrétaire du Groupe de défense des libertés républicaines, qui regroupait les soutiens non communistes à l’Espagne républicaine. Puis il se tourna vers le compagnonnage : il présida la section lausannoise de l’Union compagnonnique des devoirs unis, fondée en 1933. Il était marié à Ida Louise Légerêt.


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