Considéré comme « dangereux » en Italie, Giacomo Borgialli était arrivé début novembre 1899 à Nice où il fréquentait le groupe anarchiste italien et participait aux réunions. Il demeurait alors 6 rue Droite.
Début 1901 il avait déménagé au quartier Saint-Barthélémy. Il était notamment contact avec le journal anarchiste italien Combattiamo (Gênes). Il aurait été le compagnon de la chanteuse de café concert Laurence Jaubard (ou Delaurens) qui demeurait 16 rue Cassini à Nice.
En février 1901 il s’était rendu à Antibes, sans doute pour travailler. Fin juillet il s’était rendu à l’hôpital de Vintimille pour y être soigné. Il y avait reçu la visite d’un certain « Alberto » qui lui avait amené deux brochures et deux exemplaires des journaux anarchistes L’Avvenire sociale (Messine) et Le Réveil socialiste anarchiste (Genève). A son retour en France le 26 août, il fut arrêté à Menton, trouvé porteur de journaux et brochures anarchistes que lui avaient amenés « Alberto » et fut transféré à Nice et incarcéré à l’infirmerie de la prison. Le 3 septembre 1901, bien que n’ayant donné lieu à aucune remarque défavorable, il avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion de France, en raison de la visite du Tsar. Il fut reconduit le 14 septembre suivant à Vintimille par fourgon cellulaire.
Début févier 1907, M. de Préssensé, député du Rhône et président de la Ligue des Droits de l’homme, était intervenu pour faire rapporter l’arrêté d’expulsion et permettre à Borgialli de revenir en France. Considérant que l’expulsion avait essentiellement été prise en raison de la visite du Tsar, l’arrêté fut suspendu le 27 février suivant.