Mariano Cerezuela Subies avait été arrêté en Aragon entre le 10 et le 15 novembre 1893 après l’attentat du Liceo à Barcelone le 7 novembre. Conduit à la préfecture de Barcelone il fut ensuite conduit de nuit et enchaîné sur une plage en présence du lieutenant Porta qui l’exhorta à donner le nom de l’auteur de l’attentat. Devant le silence de Cerezuela, des gendarmes lui serrèrent alors les testicules dans une sorte de pince faite d’un nœud de roseau, jusqu’à ce que la douleur l’oblige à se jeter à terre. Puis il fut ramené à coups de crosses à la préfecture où il fut obligé de marcher sans s’arrêter et roué de coups après avoir été bâillonné pour l’empêcher de crier. Ce supplice dura plusieurs jours et plusieurs nuits jusqu’à ce qu’il finisse par s’évanouir si profondément que les coups étaient insuffisants pour lui faire reprendre conscience et qu’un médecin avait été appelé. Durant ces quelques jours et nuits de martyr, ses cheveux avaient complètement blanchi.
Il fut notamment accusé d’avoir participé avec P. Pallas à l’attentat en septembre 1893 contre le maréchal Martinez Campos et d’être l’organisateur de la conspiration. Le 2 mai 1894 il fut condamné à mort avec les compagnons Jaime Logos, Manuel Archs, José Bernat, José Sabat et José Codina. Il fut fusillé le 21 mai 1894.