Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALBEROLA NAVARRO, José

Né à Ontiñana (Huesca) le 5 juin 1895 — assassiné le 1er mai 1967 — Instituteur — FAI — MLE — CNT — Catalogne & Levant — Mexico
Article mis en ligne le 30 mars 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.
José Alberola Navarro

Père d’Octavio, José Alberola Navarro était en 1918 le directeur de l’école rationaliste de Clot appelée Farigola et Natura. L’année suivante il participait au congrès de la CNT (dit de La Comedia). Membre de la rédaction du journal El Productor (Blanes) en 1925, il participait dans cette même décennie à de nombreuses tournées de propagande et meetings (au Levant en 1922-23, à Gijon, etc). En 1926 il dirigeait l’école rationaliste de Valence et adhérait l’année suivante à la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) qui venait de se former. Dans les années 1930 il a exercé comme instituteur dans diverses écoles rationalistes (Jativa, Alayor, Fraga, Valence, Viladecans et Manresa).

Des 10 au 17 juin 1931 il avait représenté le syndicat unique de Gironella (1500 adhérents) et était mandaté par les syndicats de Manresa, Berga, Navas, Sallent et Poble de Lillet au Congrès de la CNT à Madrid (Congrès dit du Conservatoire) où il avait défendu la ligne la plus anarchiste s’opposant à la création des Fédérations d’industrie qui à son avis favorisait le fonctionnarisme et le centralisme. Il allait être à la même époque et pendant deux ans administrateur du journal Solidaridad obrera.

Dès le début de la guerre civile il insistait sur la nécessité de reprendre Saragosse aux franquistes afin de pouvoir établir un front. Lors de la formation en octobre 1936 du premier Conseil régional de défense il fut nommé conseiller d’instruction publique aux cotés de Joaquin Ascaso Budria (président), Adolfo Ballano Bueno (justice et ordre public), José Mavilla Villa (agriculture), Miguel Gimenez Herrero (information et propagande), Francisco Ponzan Vidal (Transports et communications), Adolfo Arnal Garcia (économie) et Miguel Chueca Cuartero (travail). Il exercera ce poste jusq’au 17 décembre 1936 où était légalisé le Conseil d’Aragon et où il devenait le responsable à l’instruction au conseil municipal de Fraga. Il s’opposera lors d’un plenum régional avec J. Ayora à la construction du camp d’internement d’Albatera. Il a été le fondateur avec José Peirats et Felipe Alaiz de la revue Etica. Il a ensuite été nommé conseiller municipal à Fraga jusqu’à la répression stalinienne de mai 1937 où pour échapper à une arrestation il se réfugiera au sein de la 127e Brigade Mixte.

Exilé en France à la fin de la guerre civile, il émigrait ensuite au Mexique où il allait fonder le Collège Cervantes et devenir professeur de littérature au Colège Madrid de Mexico.

José Alberola a collaboré à de très nombreux titres de la presse libertaire dont Revista Unica, Revista Blanca, La Protesta (Buenos Aires), Proa, Cenit, Nueva Senda, Tierra Y Libertad (Mexico).

José Alberola Navarro a été étranglé à Mexico — sans doute assassiné par les franquistes et non par des voleurs, de nombreux objets de valeur ayant été laissés sur place — le 1er mai 1967 alors que son fils Octavio était en France où il était un des responsables de la lutte armée contre le franquisme.

Sa compagne depuis le début des années 1920, Clara Suriñach était décédée à Mexico fin 1960 ou début 1961.

Œuvres : Interpretacion anarquista de la revolucion (Lerida, 1937)


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