En 1886 Léon Boutin participait aux réunions du groupe Le Drapeau noir de Charonne. En 1887 il demeurait 105 avenue Parmentier, était signalé dans les réunions, notamment celles de la Ligue des antipatriotes — il avait adhéré à la section des IIIe et XIe arrondissement à l’automne 1886 — et en 1888 où il était membre du groupe anarchiste de Belleville avec notamment Pennelier et Diamisis et participait aux réunions du groupe Ni Dieu ni maître et à celles du groupe Les travailleurs communistes libertaires du XXe arrondissement et Les Libertaires du XXe (voir Louiche).
Début janvier 1888, avec un groupe de compagnons — dont Sureau et Castaignede — il avait aidé au déménagement « à la cloche de bois » du local du groupe anarchiste du XVe, rue du Théâtre, pour aller l’installer rue de Lourmel.
En 1890, lors de réunions du Cercle anarchiste international, salle Horel, il avait accusé à plusieurs reprises Baudouin d’être un “mouchard” qui rencontrait son contact policier au café Le Coq gaulois. Les compagnons Laurens et Baudelot — qui furent ultérieurement également soupçonnés d’être des mouchards —, ne trouvant pas les preuves suffisantes, avaient alors menacé Boutin de « ne plus venir dans les groupes, sinon nous te crèverons ! » (APpo BA 1506)
Fin 1893 il demeurait 11 Passage de l’Orillon, puis, semble-t-il, rue Moret, où il fut arrêté le 9 mars 1894 lors des rafles anti-anarchistes.