Parfois orthographié Cardillac, le compagnon Evariste Cardeillac, signalé au début des années 1880, demeurait 12 rue de Stasbourg. Le 10 mars 1883, avec Montant, il avait été l’organisateur d’un meeting tenu 2 Boulevard de la Contrescarpe pour protester contre la répression la veille de la manifestation des sans-travail à l’esplanade des invalides à l’issue de laquelle des boulangeries avaient été pillées dans le quartier Maubert (voir Émile Pouget). Ce meeting auquel devaient prendre la parole Louise Michel (qui ne se présenta pas étant recherchée par la police), Gautier, Montant, Labat et Tortelier, avait réuni quelques 200 personnes dont Willems, Graillat, Hénon, Colas, Blanchard et Digeon. Le 14 mars il avait également été l’organisateur de la réunion tenue salle Diderot (rue des Arquebusiers) organisée par les ouvriers menuisiers et ayant pour ordre du jour le compte rendu de la commission du meeting de l’Esplanade des Invalides, réunion où prirent notamment la parole Digeon, Tortelier, Gautier, J.B. Clément, Montant et Gaillard. Il était membre à cette époque du groupe L’Eclair dont faisaient également partie Montant, Rieffel, Raoux et Gauthier.
Début 1886 il demeurait 16 rue Roussin (XVe).
A l’été 1886 il était l’un des organisateurs avec notamment O. Jahn, E. Villaret, Sureau et Robquin, du groupe La Jeunesse anarchiste de la Rive gauche (ancien groupe Les Misérables).
En 1887 il demeurait 8 rue Grange aux Belles et, lors de la campagne contre les bureaux de placement, avait été avec G. Hemery Dufoug l’organisateur de plusieurs réunions publiques dont celles du groupe L’avant garde cosmopolite (voir Portfolio). Il était également signalé dans les réunions du groupe de la Goutte d’or, rue Myrha.
La Révolte annonça en mars 1891 son décès.