Joseph Dantin figura sur une liste d’anarchistes à surveiller dès 1887.
En tant que président du syndicat général des peintres-plâtriers, il fut délégué à l’organisation de la manifestation du 1er mai 1891. Il tenta, à l’aide du blanquiste Gauthier de créer une fédération locale des chambres syndicales du bâtiment, projet qui n’aboutit pas. Le 30 avril, il fut condamné à 15 jours de prison pour un délit de parole, peut-être commis lors des grandes réunions publiques organisées par la commission exécutive du 1er mai.
Début 1892, il fit partie du groupe antiparlementaire Les ennemis de toutes candidatures, le plus important groupe anarchiste d’alors, groupant les militants de la Guillotière et des Brotteaux.
Perquisitionné le 30 mars 1892 en même temps que 38 autres anarchistes lyonnais, il fut impliqué dans une poursuite pour association de malfaiteurs en avril-mai 1892. En conséquence, il fut arrêté lors de la grande rafle du 22 avril qui conduisit à 29 arrestations en prévision du premier mai et du procès de Ravachol tous deux approchants. Conduit à la prison de Roanne, il fut condamné ce même jour à 3 mois de prison et 500 francs d’amende pour injures à l’armée.
À sa sortie de prison, il ne regagna pas Lyon et partit pour l’Algérie où en août 1892 il s’installa à Constantine où il avait effectué 5 ans de service militaire dans l’artillerie. Il y demeurait 1 rue Sassy. Fin 1893 la police notait que, depuis son arrivée à Constantine, Dantin avait toujours eu une conduite des plus correctes et n’avait jamais manifesté publiquement, en actes ou en paroles, ses opinions anarchistes.
Dantin ne sembla avoir été actif à Lyon que du début 1891 jusqu’à son incarcération à la prison de Roanne.