Ivan Aiati était le fils du compagnon Eugenio Aiati. Le 14 mars 1928 il avait été condamné à 5 ans d’isolement pour avoir revendiqué son appartenance au mouvement anarchiste lors d’une perquisition. Il avait été interné à Lipari avec son père. Puis, suite à la dénonciation d’un ecclésiastique l’accusant de relations amoureuses avec une jeune file de Lipari, il fut transféré dans une autre île. Après avoir bénéficié d’une amnistie en novembre 1932, il fut de nouveau interné entre 1940 et 1942.
Militant de la Fédération Anarchiste Italienne (FAI), Ivan Aiati, a été à plusieurs reprises après la guerre, responsable de l’hebdomadaire de cette organisation Umanità nova (directeur en 1947, administrateur en 1948, rédacteur en 1951).
En 1947 il était à Rome le secrétaire du Comité National pour les Victimes Politiques (CNVP) organisme d’entraide pour les militants emprisonnés ou poursuivis par les autorités. Les 21-24 février 1948 à la conférence anarchiste inter-régionale de Canossa où il était délégué, il était nommé administrateur du journal Umanità nova.
En 1951 il a été condamné à quatre mois de prison pour un article paru dans l’hebdomadaire en faveur des chômeurs, puis en juin à huit mois pour un article glorifiant et justifiant l’attentat commis par des militants italiens contre le consulat franquiste de Gênes.
Début 1952 il fut à nouveau poursuivi pour n article anti religieux dont l’auteur Ugo Celano étant mort depuis, ne pouvait être poursuivi. Le 20 mai 1952, lors du procès, il fut condamné à 8 mois deprison.