Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né à Baracaldo le 29 septembre 1915

ARMESTO SANZ, Candido

MLE — CNT — Baracaldo (Euskadi) & Toulouse (Haute-Garonne), Bordeaux (Gironde)
Article mis en ligne le 9 novembre 2006
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

C’est par l’intermédiaire de son frère Eusebio que Candido Armesto Sanz avait adhéré au mouvement libertaire et à la CNT. Tous deux formaient le groupe de défense confédérale « Los Trece ». Très vite Candido allait occuper des postes de responsabilité à la comarcale de la région de Bilbao. Ses activités lui ont valu d’être emprisonné à plusieurs reprises en particulier en janvier 1933 et lors de l’insurrection d’octobre 1934 où l’on rapporte que la seule barricade érigée à Bilbao l’avait été par lui et les compagnons anarchistes Gregorio Larrea et Antonio Teresa.
Lors du soulèvement franquiste de juillet 1936 il participait à la fondation du Bataillon confédéral Isaac Puente commandé par Antonio Teresa et où il avait le grade de capitaine. Après la chute de Bilbao aux mains des franquistes il combattait aux Asturies, puis, après la chute du front nord, il gagnait la Catalogne où, début 1938, il était capitaine d’État-major de la 153e Brigade (ancienne Colonne Tierra y libertad) sur le front d’Aragon. Il était emprisonné par les staliniens comme beaucoup de cadres de la brigade et échappait à un procès suite à l’effondrement du front catalan. Exilé en France il était interné comme tous les réfugiés en camp de concentration.
Pendant l’occupation allemande, il participait à la résistance et à la réorganisation de la CNT : il était membre du Comité régional clandestin de Haute-Garonne et du Comité National de Toulouse dont le secrétaire était Carreño. Á la libération il représentait avec Felix Liquiniano la CNT basque au Bloc National Basque et le 17 mars 1945, toujours avec Felix Liquiniano il était le signataire au nom de la CNT du pacte de fidélité au gouvernement républicain d’Aguirre, connu sous le nom de Pacte de Bayonne.
Membre de la Commission de relations de la régionale basque Candido Armesto Sanz aligné sur les positions de la tendance modérée, prenait part aux réunions qui préparaient la scission du Mouvement libertaire espagnol. Élu membre du Comité régional basque il signait en octobre 1945 le manifeste Con España o contra España qui officialisait la scission de la CNT. En novembre 1945 il était délégué au plenum régional de Bayonne. En juin 1946 il participait au plenum de la régionale Nord à Bayonne en représentation du Sub Comité National et en novembre au plenum qui demandait l’entrée de la CNT dans le gouvernement basque. En 1947 il était à Bordeaux vice secrétaire de la fédération locale de tendance réformiste. Le 23 janvier 1948 il a été le signataire avec Horacio Martinez Prieto et d’autres d’un Manifeste appelant à la création d’un Parti Libertaire. Dans les années 1948-1952 il assistait en tant que secrétaire du Mouvement libertaire Basque aux réunions du Conseil Consultatif Basque. Candido Armesto Sanz a émigré ensuite en Amérique latine et s’est installé à Caracas au Vénézuéla où il vivait en 1986.
Candido Armesto a collaboré au journal Exilio (Aynes, 1946).


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