Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CENDRIN, Pierre

Né en août 1852 — Mineur — Monceau les Mines (Saône-et-Loire)
Article mis en ligne le 12 mars 2016
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps

Pierre Cendrin (parfois orthographié Sandrin), demeura au hameau de la Groseille, puis à Bois du Verne, commune de Montceau-les-Mines. Fiché comme anarchiste au milieu des années 1880 et considéré comme l’un des meneurs, la police signalait que de nombreuses réunions avaient lieu à son domicile. Il recevait depuis Genève des colis de brochures envoyées par Jean Grave ainsi que depuis Lille un colis d’une centaine d’exemplaires du journal La Révolte (Genève) expédié par un certain Pierre Romans, ce qui lui valut en juin 1884 d’être l’objet d’une perquisition ; il reconnut avoir reçu les brochures qu’il avait diffusé et avoir donné le colis de journaux à sa sœur, l’épouse Nomblot, qui, après avoir prétendu les avoir brûlés, avait avoué les avoir donné à un ami, Oberfeld, qui fut perquisitionné à son tour, et finalement les remit aux gendarmes pour saisie. Fin août, suite à la dissolution de la Chambre syndicale, il fut l’un des promoteurs avec Portrat et Pillot de la formation d’un Groupe d’études sociales.

A cette même époque il fut poursuivi pour « colportage de brochures anarchistes sans autorisation » et fut condamné à 3 francs d’amende tandis que sa compagne Geneviève (Brelat ? Brehier ?) était condamnée à 1 franc d’amende. En novembre 1884, lors des attentats et de l’affaire de la « bande noire » (voir Gueslaff), il fut l’objet d’une nouvelle perquisition dans laquelle furent saisies plusieurs brochures anarchistes.

A l’automne 1893 il travaillait comme manœuvre sur la commune de Sauvignes. Le 18 février 1894, la chambre qu’il occupait avec les mineurs Ferrier et Philippe au hameau de la Grenouillère fut perquisitionnée par la police qui y trouva une quantité de brochures et écrits anarchistes, la lettre d’un soldat faisant l’apologie de Vaillant et 14 cartouches de dynamite. Le 19 février Cendrin dut arrêté et écroué à la maison d’arrêt de Charolles. En fait Cendrin, comme ses camarades, avaient reçu une caisse de dynamite de leur patron pour faire des recherches de charbon dans la région et en avaient, semble-t-il, détourné quelques cartouches.


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