Isidore Bras dit Ravachol avait été signalé comme dangereux fin 1893 où des réunions clandestines se déroulaient à son domicile de Le Gua. Le 1er janvier 1894, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi 27 numéros du Père Peinard dont il avait été l’un des diffuseurs, la chanson anarchiste Le sang des martyrs, un écriteau portant le texte Révolution sociale, mort et guerre à tous les bourgeois, L’Almanach du Père Peinard pour 1894, une photo du président de la République, du ministre de l’Intérieur et de la guerre sur le front desquels il était écrit Voleur, assassin, vendeur de chair à canon, ainsi que plusieurs cartouches et de la poudre — il aurait autrefois travaillé comme mineur —, ce qui entraîna sa mise en arrestation et l’ouverture d’une poursuite pour « association de malfaiteurs ». Le 9 février suivant il fut condamné à 2 mois d’empoisonnement pour “détention d’explosifs sans motif légitime”.
Il y a vraisemblablement identité avec Henri (sic) Bras dit Ravachol, né à Viviez (Aveyron) le 20 juin 1861, qui avait été arrêté le 3 février 1893 sur le canton d’Aubin (Aveyron) après avoir chanté une des chansons de son répertoire puis crié dans un café « Vive l’anarchie : Mort aux magistrats et aux bourgeois ! » ce qui lui avait valu en mars d’être condamné par la Cour d’assises de Villefranche à 1 mois de prison pour « cris séditieux ». Déjà en novembre 1892 il avait été signalé comme anarchiste et sans domicile fixe. Lors de son arrestation en février 1893 il était porteur des chansons Les grands principes je m’assois d’ssus — Ce que nous voulons — L’Internationale — Le droit à l’existence .