Narcisse Ancelle était le fils de l’ouvrier coquetier Charles Ancelle (1830-1869) et d’Honorine Petit (née en 1830).
A l’automne 1887 il était membre du cercle révolutionnaire qui venait d’être formé à Feuquières Fresseneville et était animé notamment par Fulgence Widcoq. Suite à un appel paru dans Le Cri du peuple (10 décembre 1887) pour soutenir la famille ouvrière Loré dans la misère, il avait souscrit une somme de 20 centimes comme plusieurs autres compagnons du cercle dont les frères Widcoq, Maloigne et Joseph Ouin.
En juin 1888, lors du procès de Jospeh Ouin quivenait d’être condamné à 15 mois de prison, Narcisse Ancelle s’était avancé pour lui serrer la main et en criant « Courage camarade, Vive l’anarchie ! », ce qui lui valut d’être condamné à 25 francs d’amende.
Comme une trentaine de compagnons de la région et suite à l’attentat de Vaillant, Narcisse Ancelle avait été l’objet le 1er janvier 1894 d’une perquisition où la police avait saisi 4 numéros du Père Peinard, 2 de La Révolte, les brochures Les hommes et les théories de l’anarchie de A. Hamon et Entre Paysans de Malatesta ainsi qu’une lettre venant d’un compagnon réfugié à Londres. Le 13 août 1894 il fut l’objet comme plusieurs compagnons du département d’une nouvelle perquisition.
Lors de son interrogatoire il avait déclaé ne plus être anarchiste depuis deux ans. et employait à l’époque six ouvriers dans son atelelier de serrurerie.
Le 10 mars 1902 il s’était marié avec Alice Lecat (1883-1958) dont il aura trois enfants.
Par la suite et après la Première guerre mondiale, avec notamment l’aide financière de Fulgence Widcoq, l’atelier Ancelle-Lecat deviendra une usine à cadenas et serrures, la Société Petit frères Maloigne et Cie dont Jacques Widcoq, le petit fils de Fulgence, sera le directeur de 1956 à 1972 et qui audébut des années 1960 comptait plus de 200 salariés.
En 1926 Narcisse Ancelle résidait 20 rue d’Eu avec sa femme Alice Lecat et leur fille Violette (née le 28 février 1907). Il était alors patron serrurier.