Arthur Bernier était en 1888 l’un des animateurs du groupe anarchiste de Roubaix.
Fin avril ou début mai 1890, à la suite d’un article paru dans le journal La Dépêche (Lille) accusant Girier Lorion d’être un agent provocateur, Arthur Bernier avait participé avec ce dernier et d’autres compagnons au saccage des bureaux du journal. Poursuivi en mai avec Edmond Vercruysse, François Denollet, Louis Claeys, Bruno Pernet et Ernestine Deman, il fut condamné à 2 mois de prison, peine confirmée en appel à Douai. Girier Lorion, condamné par défaut avait tiré sur des gendarmes venus l’arrêter et fut condamné le 17 décembre 1890 à dix ans de travaux forcés.
Le 27 avril 1892, comme de nombreux militants dans toute la France, Arthur Bernier, qui résidait 8 rue du Duc, Cour Carpentier, avait été arrêté à Roubaix préventivement à la manifestation du 1er mai. Il avait été auparavant signalé comme étant en relations avec les groupes anarchistes de Paris et de Genève. En février 1893, suite à une série de réunions tenues par Victor Dupont lors des opérations de tirages au sort à Lille et Armentières notamment, il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi un grand nombre de journaux, brochures, placards et chansons anarchistes. Il demeurait alors Cour Carpentier, rue du Duc et son nom figurait sur un carnet d’adresses saisi en mai 1892 lors d’une perquisition chez Sébastien Faure à Marseille.
Il était toujours militant en 1896.