Arthur Boudier et son frère Edmond, ouvriers galochiers à Alençon, avaient été perquisitionnés en février 1894 où la police avait saisis de nombreux journaux (Le Père Peinard, La Révolte), des brochures de Kropotkine, Louise Michel et Cafiero et de la correspondance, puis avaient été pousuivis au printemps 1894 après avoir, semble-t-il en état d’ébriété, crié « Vive l’Anarchie » et avoir fait l’apologie de Ravachol et Vaillant. Lors des interrogatoires ils avaient reconnu être anarchistes mais s’étaient déclarés opposés à la propagande par le fait. En l’absence de témoignages ils avaient bénéficié d’un non-lieu.
Ils avaient semble-t-il un autre frère, Eugène (né vers 1857), qui habitait au Mans et était représentant d’une cordonnerie de Fougères.,