Fiché comme anarchiste au milieu des années 1880, Vivant Bonnot fut, semble-t-il, suspecté en 1884 d’être membre de la Bande noire (voir Gueslaff) qui avait commis de nombreux attentats dans le bassin houiller. A l’été 1885 il participait à des réunions anarchistes au Creusot.
En 1894 il demeurait rue Saint-Joseph à Chalon-sur-Saône et vivait en concubinage avec Marie Dessolin, sœur d’un compagnon de Dijon. Il travaillait à cette époque à la drague de la Saône et au halage de bateaux de sable et de gravier sur le canal du Centre avec le compagnon Charles Spenlehauer avec lequel chacun de ses voyages était étroitement surveillé par la police. Il était en outre surveillé pour avoir été en relation avec un certain Dupré condamné à 5 ans de réclusion par la Cour d’assises de Saône-et-Loire et incarcéré à Lyon.
En juillet 1894 il avait été l’objet d’une perquisition dans laquelle la police avait saisi un numéro du journal La Révolte et la brochure de Kropotkine La grande révolution.
En août 1895 il fut incorporé dans un régiment d’infanterie de Chalon pour une période d’un mois d’instruction. Le 24 octobre 1896 il fut le secrétaire du bureau d’une conférence anarchiste.
C’est sans doute lui qui en mai 1897 présida à Chalon une conférence de Louise Michel et de Sébastien Faure.
Est-ce lui ou le socialiste Antoine Bonnot qui avait été l’un des inculpés en 1882 de la Bande Noire (voir Gueslaff) et avait été acquitté ?